Escal-Vigor // Georges Eekhoud
COLLECTION INSOMNIES
1899 – Réédition
Postface des éditeurs
196 pages // 13 euros
ISBN : 979-10-92159-11-0
Diffusion-distribution : Les Belles Lettres
Parution : 24 janvier 2017
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« Puisqu’on me taxe de monstruosité, me disais-je, puisque je suis déchu, socialement réprouvé, autant jouir du bénéfice de mon ignominie. »
A la mort de sa grand-mère, le jeune comte Henry de Kehlmark revient dans son pays natal. Accompagné de sa confidente Blandine, qui l’aime en silence, il s’installe à l’Escal-Vigor, château familial dominant la paisible île de Smaragdis. Là, le châtelain s’éprend de Guidon, jeune paysan à la beauté lumineuse, et vilain petit canard d’une famille de notables envieuse de la fortune des Kehlmark. Leur histoire se mue en une passion tragique, martyrisée par une communauté à la morale étroite.
Paru en 1899, Escal-Vigor est l’un des premiers romans à traiter ouvertement de l’homosexualité masculine, ce qui valut à son auteur un procès fameux. Armé de son écriture à la fois rude et très imagée, qui rappelle la peinture flamande, Georges Eekhoud donne corps à la violence des préjugés et de la pression sociale qui frappent les homosexuels.
Escal-Vigor lui vaut d’être accusé d’« infraction à la loi sur les délits de la presse ». Il est jugé à Bruges. Presse catholique et libérale se déchirent. Une grande mobilisation en sa faveur se déploie en France et en Belgique : André Gide, Emile Zola, Félix Fénéon, Octave Mirbeau, Pierre Louÿs, Anatole France, Paul Valéry, Alfred Jarry et bien d’autres multiplient pétitions et lettres ouvertes. Georges Eekhoud est finalement acquitté.
Porté par le scandale médiatique, Escal-Vigor connaît dès le début du XXe siècle de nombreuses rééditions, puis est traduit en allemand, en anglais et même en russe.
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EXTRAITS
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REVUE DE PRESSE
☞ Radio Campus Lille évoque Escal-Vigor dans son émission Paludes : « Une langue riche, charpentée, savoureuse, évocatrice, dense et sensuelle. Une oeuvre essentielle dans le parcours des luttes homosexuelles. » > ECOUTER ICI
☞ La Revue des lettres belges francophones : « Que celles et ceux qui ne l’ont pas encore lu se précipitent sur cette nouvelle édition pour le découvrir, les autres pour le relire. » > LIRE ICI
☞ Le magazine suisse 360° consacre deux pages à Escal-Vigor : « Quelle langue ! » > LIRE ICI
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LES LIBRAIRES EN PARLENT
☞ Camille, de la librairie Livres au trésors à Liège (Belgique) : « Superbe, dramatique et provocant. (…) Absolument génial !!! »
☞ Martin, de la librairie Brouillon de culture à Caen (14) : « Un roman précurseur et plus que jamais d’actualité pour la défense de la liberté sexuelle et de l’homosexualité. Un drame shakespearien à la langue riche et imagée. »
☞ Coup de coeur de la librairie La Régulière (Paris, 18e) : « Un roman remarquable en tout point, par le qualité de son écriture foisonnante, l’extrême liberté et le modernisme de son propos (…), ou encore par l’histoire vibrante et tragique du Comte de Kehlmark et de son ami Guidon. A découvrir ou à redécouvrir chez Tusitala. »
☞ La librairie Delamain (Paris, 1er) est sous le charme : « Une pépite du XIXe siècle exhumée par les éditions Tusitala et qui valut à son auteur un procès retentissant. Le style, précieux et très littéraire (quel délice !), n’efface pas la force politique du roman, l’un des premiers à aborder l’homosexualité de façon aussi frontale. A ranger aux côtés d’Oscar Wilde ou Jean Lorrain ! »
☞ Coup de coeur d’Ariane à la librairie TuliTu à Bruxelles.
☞ Gwendoline, de la librairie Les mots & les choses (Boulogne, 92) : « On ne peut que être admiratif de la liberté de ton d’Eekhoud. Escal-Vigor est un texte remarquable, drôle et piquant, empli de polissonneries. Une vraie découverte ! »
☞ Coup de coeur de Gibert Joseph Toulouse (31) : « Ce roman écrit par un Belge francophone proche des milieux anarchistes, est l’un des premiers à aborder de front le thème de l’homosexualité masculine (ce qui valut à son auteur un procès, évidemment !) : une petite pépite qui enrichit encore le déjà très beau catalogue des éditions Tusitala. »
☞ Les coeurs de Philippe Guazzo du Comptoir de mots (Paris, 19e) : Ah, la beauté romantique des histoires d’amours contrariées… Certes elles finissent mal, en général. Mais quand c’est à cause de l’intolérance et de la bêtise des villageois, c’est plutôt une tragédie qu’elles ne puissent commencer. Car deux hommes qui s’aiment au 19e siècle, cela relève d’une « grave immoralité » (comme l’a appris à ses dépends Oscar Wilde…) Heureusement l’époque a changé ! N’est-ce pas ?
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