Un locataire // Svava Jakobsdóttir
Traduit de l’islandais par Catherine Eyjólfsson
Postface de Fríða Björk Ingvarsdóttir
1969
142 pages // 15 euros
ISBN : 979-10-92159-01-1
Diffusion-distribution : Les Belles Lettres
Parution : 16 mai 2013
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Paru en 1969, Un locataire est un pilier littéraire et politique de l’Histoire islandaise.
Un couple islandais accepte l’intrusion d’un locataire étranger dans leur petit appartement, afin de pouvoir payer les traites de la maison qu’ils font construire. L’équilibre se rompt, un huis clos silencieux et très théâtral se met alors en place, qui glisse imperceptiblement vers le fantastique. Tiraillée entre l’agacement qu’elle ressent devant l’invasion de son appartement et la peur du qu’en dira-t-on, la maîtresse de maison s’étouffe dans une timidité polie et s’écrase devant l’importun, le laissant peu à peu prendre possession des lieux tandis que le mari se fond mollement aux exigences des deux autres protagonistes. En ne donnant ni noms, ni souvenirs à ses personnages, et en s’attachant aux détails de la vie quotidienne et aux moindres gestes de chacun d’entre eux, l’écrivain donne une aura universelle à son texte, portrait de la société islandaise de l’époque. La femme, cantonnée au territoire domestique, dépendante de son mari et du regard des autres, s’évertue avant toute chose à plaire et servir sans éveiller les soupçons, la malveillance et la jalousie.
Ce roman est suivi d’une courte nouvelle. Une histoire pour enfants met en scène une mère qui, prête à tout pour céder aux caprices de ses enfants, les autorise à retirer son cerveau de sa boîte crânienne. Le ton de ce récit n’est ni vraiment cynique, ni vraiment humoristique. Il dit plutôt, sur un mode grotesque, le désespoir discret de ces femmes au foyer, dont le bonheur illusoire est le premier pilier de leur solitude.
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REVUE DE PRESSE
☞ « Svava Jakobsdóttir empoigne la littérature comme une arme intellectuelle (…). Les relents de claustrophobie évoquent le huis clos sartrien, l’imagerie déployée rappelle celle de David Cronenberg et le rôle du locataire celui de l’intrus dans Théorème de Pasolini. » Remarquable article sur Un locataire dans la revue Indications de juin 2013 : cliquer ici.
☞ Portrait des éditions Tusitala dans Le Matricule des anges de juillet-août 2013 : cliquer ici.
☞ Un mot sur les éditions Tusitala et leur « superbe charte graphique » dans Livre-Hebdo : cliquez ici.
☞ Présentation et interview des éditions Tusitala sur le site Mediapart, en date du 25 juin 2013 : cliquer ici.
☞ Un locataire à la télévision sur la RTBF par Michel Dufranne : « Un très, très beau texte » : cliquer ici (à 37’20).
LES LIBRAIRES EN PARLENT
☞ L’avis d’Alexandra Romaniw, de la librairie L’Atelier (Paris 20e) : « Un locataire peut se définir comme un huis clos ancré dans une réalité politique et sociale où la tension psychologique est saisissante. Il est suivi d’une nouvelle intitulée Histoire pour enfants, sorte de fable féministe étonnante. »
DU CÔTÉ DES BLOGS
☞ Sur Le blogue de Zazy : « Un petit livre que l’on doit apprivoiser, mais alors là, une vraie découverte. »
☞ Aux Fils de lectures, on évoque ce « petit bijou », un « OLNI : Objet Littéraire Non Identifiable ».
☞ Sur Mister Emma, on parle aussi de ce « roman très particulier ».